Le Kata

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Bien sûr, c’est important d’être motivé pour gagner une compétition. Toutefois, l’idéal est de vaincre d’une façon qui s’accorde avec les principes du sabre, tels qu’ils se traduisent dans les kata de kendo. Si l’on ne l’emporte pas de cette façon, il ne peut s’agir d’une victoire légitime en kendo. Ainsi, le kata de kendo doit occuper une place primordiale même aux yeux de ceux qui ne s’attachent qu’à l’aspect compétition du kendo.

Il y a un point sur lequel je voudrais vraiment insister: ça concerne l’attitude pendant le keiko. Vous devez toujours être reconnaissant de pouvoir pratiquer le kendo. Aller à l’entraînement avec l’idée “d’achever untel” n’est pas convenable. De même, imaginer des façons d’arriver à ces fins ne fait pas partie du keiko. Si vous mettez le pied dans le dojo c’est dans le but d’y tester toutes vos techniques. Vous devez également être capable d’être reconnaissant envers votre partenaire lorsque celui-ci se trouve dans une position qui vous donne l’opportunité de développer vos techniques. Le but ultime de votre entraînement est de faire du kendo “en utilisant votre kokoro (cœur/esprit) pour frapper au kokoro“. Un travail rigoureux et honnête, voilà l’unique façon d’exceller au kendo.

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Kakari Geiko

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Le nom KAKARI 掛かり / かかり vient du verbe KAKARU . Ce verbe a beaucoup de significations. Mon avis, dans le mot KAKARI de KAKARI-GEIKO , il y a une nuance de "s'accrocher HIKKAKARU ひっかかる" et "sauter sur qqch. TOBIKAKARU とびかかる". L'image que je vous donne c'est celui du porte-bonheur (porte-clés) accroché à votre clé de la maison. Une fois accroché (HIKKAKARU), la clé ne quitte plus le porte-clés . Une autre image celle de chien qui saute (TOBIKAKARU) à un os ou aux fesses du voleur. Une fois mordu, il suit partout le sujet, il ne le lâche plus. On donne un coup de pied mais il revient pour mordre à nouveau. Donc voilà, on peut savoir comment il faut être au moment de KAKARI-GEIKO, vous devez être féroce et sans relâche !!!

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Vertus du Kiri-Gaeshi

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Les techniques deviennent mordantes et rapides

Les coups s’affermissent.

La capacité respiratoire augmente.

Les bras acquièrent de l’aisance.

Le corps se libère et se coordonne.

La longueur du sabre cesse d’être un problème.

Le bas-ventre (seika) se place et rend le corps inébranlable.

Le coup d’œil devient sûr.

La distance de frappe (ma-ai) est mieux appréciée.

Le tenouchi joue avec une souple dextérité.

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Tachigiri

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TACHI たち=立ち comme DEBOUT ,  mais pas comme たち=太刀 le sabre

GIRI ぎり=切り est COUPER, comme dans きりつけ、きりかえし

たちきり s'apparente donc à "Rester debout pour couper".

A la fin de l'époque EDO, Yamaoka Tesshū a fait 1400 combats en 7 jours. Il avait 24 ans.   Yamaoka a ouvert son dojo de ITTO SEIDEN MUTO-RYU, et chez lui, cette forme de combats acharnés a été appelée SEIGAN 誓願 "voeux". SEIGAN compte trois périodes : 

  • Première période : 1000 jours d'entraînement sans cesse. Le dernier jour, on doit faire 200 TACHIKIRI
  • Seconde période : 600 TACHIKIRI en trois jours
  • Troisième période : encore beaucoup d'entraînement pour terminer 1400 combats en 7 jours

Le diplôme n'était attribué qu'une fois ces trois phases achevées. L'entraînement se faisait parfois entre la vie et la mort.

A la même époque, on appliquait TACHIKIRI dans la police. Takano Sasaburo raconte que c'était une forme d'entraînement des plus difficiles. Le TACHIKIRI de la ville de Yuzawa dans le département d'Akita est le plus célèbre du Japon. Pour les hommes, un combattant affronte 33 personnes. Pour les femmes, il y a 22 combattantes.

On pratique souvent TACHIKIRI à la fin des GASSHUKU (entraînement d'été ou de hiver dans les clubs universitaires). Pour pousser à bout de force, les camarades utilisent exprès TAIATARI, ASHI-BARAI, TSUKI…. des techniques méchantes parfois interdites au dojo.   (source Wikipédia)  

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