Une nouvelle rubrique !

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De temps à autres, Philippe nous envoie des documents, des remarques et des conseils qui concernent la pratique du kendo, et l'état d'esprit à avoir.

Je vous propose de les regrouper dans une nouvelle rubrique, intitulée "Paroles de Senseï".

Ca tape comme titre, hein?

Oui, je sais, kendo = humilité, alors si vous avez des suggestions pour le nom de cette rubrique ou pour quoi que ce soit, laissez un commentaire, ou envoyez moi un mail.

A bientôt

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On n'a pas tous les jours 100 ans...

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Le 16 Octobre 1912, un ensemble de 10 kata, 7 tachi contre tachi et 3 kodachi contre tachi sont présentés par une commission de 23 experts appartenant à plusieurs écoles. Les Dai Nihon Teikoku Kendo Kata (Kata impériaux japonais de Kendo?) étaient nés.

D'après Honda Tasuke, avant l'apparition des shinaï et bogu, l'entrainement au kenjutsu se faisait uniquement par l'apprentissage des kata. Les différentes écoles (ryu-ha) avaient développé leurs propres jeux de kata, gardés jalousement et transmis uniquement aux disciples. Même après la "démocratisation" des shinaï et bogu, l'apprentissage du kenjutsu passe principalement par la transmission et la maîtrise des kata.

La standardisation des kata a d'abord été initiée par les forces de police. Un ensemble de 10 kata issus des kata traditionnels de différentes ryu-ha voit le jour en 1886.

En 1906, le Kendo est enseigné à l'école. Le Dan Nihon Butoku Kai, dont la mission est à l'époque de standardiser les arts martiaux, se donne pour objectif d'établir un ensemble de kata adaptés à l'enseignement aux jeunes japonais. Très vite, trois kata sont conçus, basés sur des gardes Jodan no Kamae, Chudan no Kamae et Gedan no Kamae. Mais ces kata se heurtent aussi sec à l'opposition des pratiquants des différentes écoles, notamment par rapport à la définition des gardes.

En 1911, la pratique du Kendo s'intensifie, et le Butokukai ouvre le Butoku Gakko. La même année il met en place une commission d'experts chargée de définir un ensemble de katas qui ne doit pas privilégier une école par rapport à une autre. Le Ministère de l'Education Japonais (Mombusho) participe également. En Octobre de l'année suivante, ces travaux
aboutissent aux katas que nous pratiquons toujours, 100 ans plus tard,
sous des formes un peu modifiées.

Les trois gardes choisies pour les les trois premiers katas proviennent de la tentative faite en 1906.

Aujourd'hui, 16 Octobre 2012, c'est donc l'occasion de voir ou de revoir nos précieux katas, par exemple en suivant ce lien (vidéo), ou celui-ci (les gif animés, c'est sympa aussi).

A vos bokkens!

Sources :

  • A Sterling Century of Kata, Alex Bennett, Volume 6.2 de Kendo World 
  • The History and Background of Japanese Kendo Kata, Honda Tasuke, traduit et complété par Robert Stroud, à voir ici
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Conseils pour les Passages de Grade

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Les passages de grade ponctuent notre progression. En sanctionnant les années de pratique et la maîtrise du Kendo (attitude, concentration, technique,...), ils constituent des défis qui nous poussent à donner le meilleur de nous même.

S'il est difficile de décrire précisément ce que l'on demande aux candidats de montrer, on peut néanmoins répertorier les points auxquels le jury est sensible.

Nous vous invitons à consulter deux documents créés à cet effet. Le premier rappelle ce que représentent grades (Kyu, Dan) et titres, reprend les fondamentaux sanctionnés pour tous les passages, et décrit, pour les Dan 1 à 5, ce que l'on attend du futur titulaire.
Le second document reprend ces éléments sous la forme d'un tableau.

Bonne lecture et bon courage !

Récupération mentale

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Nous allons voir comment préparer la récupération mentalement. On parle beaucoup de récupération mentale en ce moment.  Au niveau du mental, la récupération est un petit peu comme la récupération physique : il y a la récupération active et la récupération passive.
Qu’est-ce que la récupération active pour le mental ? C’est une récupération en lien avec le kendo. Par exemple, quelque chose qui va vous permettre de rebooster votre motivation : ce sera de regarder des films ou vidéos à la télé, des choses qui vous stimulent et vous donnent envie. On se rend compte, par exemple, que pendant le mois de juillet et le Tour de France, il y a une remontée des pratiquants de vélo, car la plupart des gens sont beaucoup plus motivés. Mais vous pouvez avoir une vraie stratégie sur ce que vous pouvez voir ou revoir, aller sur YouTube et regarder des vidéos de Miyazaki Masahiro, 6 fois champion du Japon (parce que vous êtes fan ) parce que ça vous motive. Et vous pouvez faire ça toute l’année. Vous allez vous faire les derniers championnats du monde à Tokyo 2015, vous allez rechercher sur le Net, les combats de Takenouchi ou de Ando, selon quel est votre chouchou, et de voir ces vidéos va vous remotiver.
Vous pouvez également, pour vous rebooster dans le cadre d’une récupération de motivation active, rechercher des sites intéressants sur le kendo acheter des livres ou des magazines, (la pierre et le sabre ). Et vous pouvez aussi retravailler vos objectifs. Par exemple, les redéfinir, rechercher des images vous rappelant votre objectif et les afficher à un endroit, chercher ce qui va vous motiver à atteindre cet objectif, votre motivation profonde, la fierté que vous allez avoir — à qui vous allez fermer le clapet (et ça vous fait du bien), la fierté de votre famille, de vos amis, de vos professeurs, etc. — bref, cherchez vos leviers de motivation. C’est un point important pour être motivé régulièrement.
Tout ce que je viens de dire, toutes ces idées pour vous ressourcer avec des vidéos, faire des recherches sur le Net ou dans des livres ou magazines, trouver des sources d’inspiration et retravailler les objectifs, vous pouvez le faire de temps en temps. Mais vous pouvez aussi, et c’est un point important de la préparation mentale, programmer dans votre entraînement de la semaine, dans votre planning de la semaine, une espèce de rituel (par exemple, le dimanche soir, après Stade 2) où vous vous réservez un petit quart d’heure au calme, pour vous, où vous allez, selon vos envies, lire ou visionner sur Internet, travailler vos objectifs. Peut-être une semaine une chose, la suivante une autre et vous faites tourner comme ça. Ou vous faire trois fois un quart d’heure par semaine, à vous d’organiser ça.
Mais j’aimerais que vous notiez cette phrase, qui dit « Si tu ne programmes pas ton succès, tu es en train de programmer ton échec ». Donc, si vous ne programmez rien, vous programmez votre échec, car les jours passent, les semaines passent et vous ne faites rien de particulier pour renforcer votre mental. Le mental, c’est comme un muscle, si vous le travaillez régulièrement, vous le renforcez et vous aurez un meilleur mental, même si au départ, vous pensez que vous ne l’avez pas du tout.
Voilà plusieurs méthodes pour renforcer votre motivation. Avoir une motivation stimulée pour vous entraîner plus régulièrement ou vous dépasser un peu plus lors des entraînements et des compétitions.
Je vous demande de passer à l’action. de faire un exercice. Et maintenant, c’est à vous de jouer !

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